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Les paroles de la chanson
« L'hôtel du numéro trois »
Yvette Guilbert

J’habite près de l’école de médecine
Au premier, tout comme un bourgeois,
Une demeure magnifique, divine
A l’hôtel du numéro trois. (bis)

Il y a, pour que tous aient leurs aises,
Des lits de fer et des lits en bois
Et de toutes sortes de punaises
A l’hôtel du numéro trois. (bis)

Les draps sont grands comme des serviettes
Il n’y a qu’un seul modèle, je crois
Et c’est l’chien qui lave les assiettes
A l’hôtel du numéro trois. (bis)

Notre potage roule dans ses vagues
Tant de cheveux que chaque mois
Les clients s’en font faire des bagues
A l’hôtel du numéro trois. (bis)

[On y soigne parfaitement votre chambre,
On la balaie même quelquefois
Mais ça n’sent ni l’Lubin ni l’ambre
A l’hôtel du numéro trois. (bis)]

Une grande fraternité règne,
Les voisins y sont très courtois
Et nous avons tous le même peigne
A l’hôtel du numéro trois. (bis)

[La maison serait des plus tranquilles
Si l’on ne jouait pas du hautbois,
Du cor et d’un tas d’ustensiles
A l’hôtel du numéro trois. (bis)]

(La bonne, ah! La pauvre petite bonne,
La bonne à tout faire naturellement
Ah! La pauvre... Enfin, n’en parlons plus)

La bonne n’est pas une très belle fille,
Mais nous n’songeons pas au minois,
On lui fait l’amour en famille
A l’hôtel du numéro trois. (bis)

Comme c’est pas d’l’or que notre bourse renferme
Et qu’nous sommes souvent aux abois,
Y a plus personne la veille du terme
A l’hôtel du numéro trois. (bis)