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Les paroles de la chanson
« La famille tartempion »
Gaston Ouvrard

Connaissez-vous les Tartempion?
De la grand-mère à la jeune fille
Ils habitent dans ma maison
Ah, mes amis, quelle belle famille!
On peut les voir chaque matin
Dès le réveil, pleins de courage
Chantant, joyeux, avec entrain
Chacun fait sa part de ménage

Le père fait reluire les souliers
La mère s’ met à faire le café
Le fils gaiement bat les tapis
La fille s’ met d’ la poudre de riz
Grand-père nettoie la cuisinière
Grand-mère fait voler la poussière
La bonne s’ tourne les pouces et n’ fait rien
Et l’ chien arrose dans les p’tits coins
Dibidim bim bim!

Comme ils n’ont pas tous le même goût
Chacun prépare le plat qu’il aime
L’un du rôti, l’autre du ragoût
L’un au vinaigre, l’autre à la crème
Ils sont toujours tous bien d’accord
À sa façon chacun s’ débrouille
Si tu n’aimes pas le hareng saur
Ça m’est égal, passe-moi les nouilles

Le père n’aime pas qu’ ce soit trop doux
La mère aime la saucisse au chou
Le fils n’aime rien d’épicé
La fille aime bien tout c’ qui est r’levé
Grand-père aime bien les fruits verts
Grand-mère dévore tout c’ qu’on lui sert
La bonne dévore le blanc d’ poulet
Et l’ chien tout c’ qu’y a dans l’ buffet
-Allez! Couché, sale bête!-

Des vacances quand vient la saison
Pour s’ r’poser loin d’ la grand-ville
Les Tartempion quittent la maison
Et par le train d’ Plaisir on file
Dans un gentil p’tit trou pas cher
On emmène la famille entière
Et sur le sable, au bord d’ la mer
À son gré, chacun peut s’ distraire

Le père cherche des vers pour pêcher
La mère cherche des crabes dans l’ rocher
Le fils cherche à voir les baigneuses
La fille cherche une âme généreuse
Grand-père va chercher des crevettes
Grand-mère cherche toujours ses lunettes
La bonne cherche un gars qu’ait d’ l’astuce
Et l’ chien, au soleil, cherche ses puces

Au printemps, quand le gai soleil
Vient ranimer toute la nature
Quand le zéphyr met en éveil
Les fleurs, les femmes et la verdure
Afin de prendre l’air, le soir,
La famille Tartempion s’ promène
L’un derrière l’autre on peut les voir
Sur le boulevard de la Madeleine

Le père se sent tout rajeuni
La mère s’ tortille, fait des chichis
Le fils s’ sent des envies de courir
La fille sent l’amour qui va v’nir
Grand-père s’en va clopin-clopant
Grand-mère sent r’venir ses vingt ans
La bonne sent les frites et l’ jasmin
Et l’ chien sent l’ derrière des copains