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Les paroles de la chanson
« L'effet papillon »
Youssoupha

Prim’s parolier, rimes explosives comme la nitro pour qu’la concurrence au micro ne puisse pas le nier
Si ça part dans les insultes évite la re-mè
Si d’la punchline tu rates la chute hésite pas, remet
C’est freestyle mais j’te parle pas de shit et de sky mais bien de la street et ces racailles même
J’rap toujours frais, on dirait qu’j’suis tout nouveau
Vous rappez tous pareil on dirait une chorée’ de kuduro
J’fais tout le boulot le cœur en saison hivernale
Mon frère la tête sous l’eau attend d’être enfin libérable
En fait, un enfermé qui s’évade, c’est rare comme Jean Pierre Pernaut qui donnerait la parole à Kemi Seba

Nos ennemis nous séparent, la guerre à base de coup d’pute
Qui parle de Rap Game? Ça fait longtemps que je ne joue plus
J’ai plus le temps des pour-parler
Nos vies sont tellement brèves, si on en fait un film on l’appellerait court trage-mé
Le courage est de mise, un seul homme visionnaire
J’viens des bidonvilles de Kin’ appelle-moi Slumdog Millionnaire
Comme tous ceux qui viennent d’Afrique pour rouler en gamos
Qui grandissent sur une terre battue mais pas celle de Roland Garros
J’arrose la poisse qui m’escorte, comment me projeter?
Le bonheur à ma porte mais faut que j’passe le seuil de pauvreté
J’pense à mes oncles sans papier c’est dramatique
Mais pour des fafs ils pourraient reconnaitre la gosse de Rachida Dati
Han, on nous baratine malgré l’effort
Pas attendu la crise pour voir que la misère est forte
La Guadeloupe se révolte, la France est éclatée
Et tu croyais voir la compagnie créole t’as eu le NKP
Rescapé, grâce au succès j’suis pas un délinquant
Mais j’reprend le métro pour retrouver l’inspi d’il y a 5 ans
Eh ouais j’ai changé et je le montre
Désormais j’écris mes textes engagés dans le journal Le Monde
Retiens mon nom d’analphabète, tu veux que je faiblisse
Si j’t’ai traité de con bah considère que c’est un euphémisme
Trop d’ennemis dans le complot sans crier gare
Remarque que ceux qui parlent dans mon dos seul mon boul les regarde
J’reste à l’écart mais dans la machine j’suis le gravillon
Pour enrayer Paris avec ma rime et l’effet papillon
Ok, j’te l’avais dis qu’t’avais jamais entendu de rap Français

Refrain:

J’avance les yeux fermés les poings serrés l’estomac noué
J’ai tous mes membres pour le moment que Dieu soit loué
J’ai pris des coups oui je dois vous l’avouer
Mais que Dieu soit loué, que Dieu soit loué
X2

Depuis que j’excelle dans la musique certains amis sont devenus adversaire
C’est ironique comme de mourir le jour de son anniversaire
Fais ton plein frère, touche pas à ma roue
J’suis une black panthère comme la mère à Tupac Amaru
Je vois rouge dans ce rap français et son contexte
J’refuse de partager ces doutes et porter ces complexes
Tu fais du rap mais tu fuck les states, pathétique
Où t’as vu un reggae man d’ici qui nique la Jamaïque?
Soyez pas naïf, j’veux soigner ma ive
A la force du poignet même éloigné de ma rive
C’est loin l’Afrique, j’suis condamné sans jouer les stars
Mais si je tombe mettez moi dans la même cellule que Joey Starr
Ça m’permettra de ne pas me couper du hip hop
Entre Snoop et Lollipop j’ai mes couplets dans l’ipod
Mon pote, les rappeurs sont des pales copies
Pour sortir ma musique de la crise j’ai plus besoin d’inspi’ que d’Hadopi
Fils adoptif de Marianne la mégère devenue ma marâtre défavorable à mes gênes
Et j’aime quand sur le net tu ouvres ta bouche mais attention
Le wall de ton facebook sera le mur de tes lamentations
La tentation de bambaataa est révolue
J’ai la sensation d’un rap où le discours n’est même plus reconnu
Où les MC lancent des clash pour s’égayer
Mais dans le freestyle hostile 2006 c’est pas Médine qui bégayait
Effrayé par la mort dans le missive
Car on fond la vie n’est qu’une maladie sexuellement transmissible
J’reste invisible mais dans la machine j’suis le gravillon
Pour enrayer Paris avec ma rime et l’effet papillon

Refrain X4