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Les paroles de la chanson
« Le manège »
Grand Corps Malade

Allez viens mon bonhomme, dehors il fait beau
Je t’emmène au manège, y’a pas meilleur cadeau
Qu’est-ce que tu vas choisir, le cheval, l’éléphant
L’avion ou l’hélico qui monte et qui descend
T’as toujours le même air, plutôt fier et sérieux
Quand tu donnes toi-même le ticket au monsieur
Et le manège démarre, en avant la musique
C’est tout con, ça tourne en rond et pourtant c’est magique Quand tu passes devant moi, tu me fais un sourire
Ou un signe de la main, alors moi je transpire
Car déjà tu t’éloignes et puis tu disparais
Tu me manques pendant 10 secondes, c’est normal à ce qui paraît Je te vois t’amuser, je t’observe comme un fou
Toi t’es dans l’hélico, tu t’envoles, tu t’en fous
De toute cette eau qui coule sans arrêt sous les ponts
Du temps qui passe trop vite comme disent les vieux cons
Allez tourne manège, tourne la tête et les secondes…
Tourne dans le sens des aiguilles du monde

Autour de nous il y a tous ces gens ordinaires
La joie et la douceur d’un décor populaire
Je regarde l’héritage de notre banlieue rouge
Qui vit ses dernières heures car même la banlieue bouge
Mon petit café là-bas a fermé y’a 2 ans
Mon 1er rancard avec ta mère, c’était juste devant
Je vois la vie changer du haut de mon balcon
Ouais c’était mieux avant comme disent les vieux cons
Allez viens mon bonhomme, dehors il fait froid
Je te regarde passer pour la huit millième fois
Je suis devant ce manège depuis des années
T’as pris 20 centimètres, le soleil a tourné Les semaines s’accélèrent et tes mots sont plus clairs
Chaque mois vient chasser l’autre et on pense au petit frère
On met une graine en terre et un arbre devient grand
Les saisons se succèdent, mes cheveux deviennent blancs
Allez tourne manège, tourne la tête et les secondes…
Tourne dans le sens des aiguilles du monde

Allez viens mon bonhomme, dehors il est tard
Avec toi le temps pousse, le temps passe et repart
Depuis que t’es là, tu cours plus vite que mes habitudes
Je n’entends que toi, tu parles plus fort que mes solitudes On rentre à la maison, la télé nous attend
Je te prendrai sur mes genoux tant que t’auras pas 20 ans
On va regarder Babar dans notre petit cocon
Tu grandis bien trop vite, j’suis déjà un vieux con
Aller tourne manège, tourne les têtes et les secondes…
Tourne dans le sens des aiguilles du monde