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Les paroles de la chanson
« 12 septembre 2001 »
Abd Al Malik

Ok, un peu plus de son dans l’casque! Ouai comme ça c’est bon.

[Refrain] :
J’avais déjà un flow de taré lorsque les tours jumelles se sont effondrées,
j’avais déjà un flow de dingue lorsque les tours jumelles se sont éteintes.

Je fus choqué dans mon intime et je vous jure,
que si j’n’avais pas eu la foi j’aurais eu honte d’être muslim.
Après ça fallait qu’on montre aux yeux du monde,
que nous aussi nous n’étions que des hommes,
que s’il y avait des fous, la majorité d’entre nous ne mélangeait pas, la politique avec la foi.

[Refrain]

Après cela on a tous été pointés du doigt,
ils se sont demandés ptètre qu’ils sont tous comme ça.
Des canons s’mirent à bombarder Bagdad et des corps s’effondrèrent en Espagne.
Nos leaders se mirent à jeindre et la Suisse sur un plateau d’télé face à un homme d’état melangea, la politique avec la foi.

[Refrain]

Je découvris la suspicion, c’est quand un homme à peur et que l’autre en face ne le rassure pas.
C’est quand celui q’on croyait connaître devient soudain,
celui qu’on n’connait pas.
Les Pays-Bas assassinèrent le descendant d’un peintre de renom,
la France continua à dire non.
L’Europe se scinda en deux, les uns et les autres qui n’voulaient pas qu’on confonde, la politique avec la foi.

[Refrain]

J’avais la conviction intime ce septembre 2001 que,
comme avant il n’y aurait plus rien,
et en un sens c’était sublime, le grain disait à Dieu à livrer,
alors une parole de paix et j’allais pouvoir délivrer.
Ainsi tous se reconnaîtraient dans la grande famille de l’humanité qui, naturellement, vicéralement ne confondrais pas, la politique avec la foi.

[Refrain]

On allait tout déconstruire, déconstruire avec trois D comme, Deleuze, Derrida et Debré.
Ni fondamentalistes ni extrémistes de l’islam ou d’l’a laïcité,
mais là : ça d’vient lourd j’crois.
Trop compliqué en tout cas, et puis moi, je n’mélange pas,
la politique avec la foi.

Et au fait, ce mois là et l’mois qui a suivi, y a eu l’album de Jay-Z : Blueprint, une leçon, et l’premier classique de Wallen : A force de vivre, avec celle qui a dit non,
et l’bouquin d’Jonathan Franzen : Les Corrections,
et moi, moi qui ne f’sais rien qui, qui galerais à la maison, ah si : je changeais les couches de mon fiston.
(Ahahahah)