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Les paroles de la chanson
« Ayie mama »
Psy 4 De La Rime

Je voulais que tu saches que j’n’ai jamais voulu hausser la voix contre toi
Jamais voulu te faire de la peine mais des fois j’suis maladroit
J’crois que j’t’aime trop, c’est ça
Ca me rend fou qu’on s’entende pas
J’ai dû hériter de ta tête de mule, c’est ça
T’avais raison, l’autre était une pute
Elle a niqué ma vie et celle de mon quai mal
Elle était trop en rut
Maintenant j’ai l’air con
Toutes ces fois où on s’est déchirés pour elle, j’ai honte
J’monte tout doucement chaque palier de mon rétablissement
Si tu savais c’que j’ai failli faire
Tu m’mettrais à la Soli pour faire couler son sang
Mais Dieu merci j’ai des potes, qui valent la prunelle de tes yeux
Ils me remontent chaque fois que je me descends
J’avoue qu’ça a pas arrangé l’opinion que j’avais
Du mariage comorien ça a même empiré
Ne me demande plus de changer
Mes plaies se sont encore plus allé
Depuis que mon père s’est remarié
Tu sais, pour moi c’est dur de voir tous ces millions gaspillés
Quand je sais qu’au bled Coco n’a rien à manger
En plus t’es plongée dans des dettes
Dans des tas de soucis
Tu maigris, t’accumules les crédits
Pour tous ces tas de conneries
Vous ne voyez pas le mal que vous faites?
Combien vous font plaisir
Et style dès que finit votre grande fête
Moi j’veux pas te faire ça, j’t’aime trop pour ça
Mam laisse-moi faire mes choix qu’ils soient bons ou pas
J’suis déjà assez mal comme ça
Ils disent tous me comprendre mais ils me connaissent pas
Mam on s’entend mais on s’écoute pas
Ca m’fait mal, car je sais que ça changera pas

{Refrain:}
Ayie Maman,
T’as choisi la France pour nous sauver
T’as fui la souffrance pour nous élever
T’as fait des boulots qui t’ont rabaissée
Pour voir tes enfants manger
Ayie Maman
Aujourd’hui j’embrasse tes pieds
Quand t’es déçue de moi, j’suis effrayé
J’ai peur que la mort vienne te chercher
J’ai peur qu’tu partes pleine de regrets
Ayie

J’suis né de ce peuple, comorien
L’aboutissement de deux êtres
Génération 80,
J’vais avoir du mal à vivre mon quart de siècle
Drogué aux promesses trop p’tit
Plus grand, plus tard, j’ai vu qu’les illusions
Faussaient souvent nos esprits
Tu sais c’qu’on dit
L’amour c’est bon et fort au début mais il s’dégrade
Quand les familles font un mélange de trop d’abus
Mam, tu m’as fait naître ici, ton cœur était là-bas
Moi j’ai grandi ici, tu voudrais me voir vivre là-bas
Là-bas où on mélange les coutumes et religions
Où on a peur d’accepter l’autre
Car c’est le contraire de nos traditions
Contradiction faite, dès lors
Où vos mariages roulent sur l’or
Et vous avez du mal à vivre avec vos dettes
Mam, s’te plaît, ouvre les yeux
Car le proverbe ne dit pas loin du cœur, près des yeux
J’finis par me dire, qu’on vit pour l’autre, on tue pour l’autre
Mais dis-toi qu’on partira seul sans l’autre
Tant de choses que j’voudrais te dire
Tant de choses que j’ai faites
Dont j’ai malheureusement peur de te les dire
Marre d’te voir verser des larmes
Car ça me fait autant de mal que ça ajoute trop de péchés à mon âme
Ton exemple d’amour de votre part prématuré
Trop de cousins et cousines dégoûtés d’vous avoir écoutés
Les nerfs car j’veux pas subir la même chose qu’eux
Les nerfs quand celle que j’veux, t’as pas dénié la voir
Alors quand, tu m’parles famille, ceux qui cherchent le bonheur
L’intérêt qu’il y a dans tes actes, quand toi tu m’parles d’honneur
Français mais Comorien j’renie pas mes origines
Mais c’qui me gêne c’est qu’on s’entête
Alors que tu restes mon oxygène

{au Refrain, x2}