Paroles.cc - Chercher

Les paroles de la chanson
« Chienne de vie »
Kent

Je me suis cassé un matin,
Des fourmis au fond des chaussures,
Mon destin dans un sac à dos
Pour lui faire prendre un peu d’air pur.
J’ai dit au-revoir à mon voisin
Qui, lui, ménageait sa monture,
Investissant en idéaux
Qui finissaient au vide-ordures,
Et, d’un anémique salaire
Nourri au sein de mes rêveries,
J’ai fait un genre de montgolfière
Gonflée au vent de mes envies
Qui m’a fait sauter les frontières
Et qui m’a fait sauter la dalle
Et m’a rendu riche
Même si j’ai pas trouvé l’Graal.

Chienne de vie, jamais j’t’en veux.
Plus je vis et plus j’en veux.
{x2}

J’suis parti visiter des terres
Pas seulement virginales, aussi
Professionnelles en la matière
D’en faire voir de toutes les couleurs.
J’ai usé des tas de paires de pompes
Au bitume de tas de pays
Sans pour autant que ne s’estompe
Ma fringale d’aller voir ailleurs.
Enfouir mes yeux dans les nuages,
Dans les cavernes de Cromagnon,
Au sommet du dernier étage
Ou dans la cave qu’est tout au fond,
Rencontrer d’autres personnages,
Des Saints Pères et des têtes de con,
Se dire, qu’on soit méchants ou sages :
On est tous bons (...Pour la casserole).

{Refrain:}

J’suis parti visiter les femmes,
Ces centrales anatomiques,
Encaisser leurs coups de foudre,
Tester mon pylône électrique.
J’ai parcouru à rendre l’âme
Leurs étendues psychédéliques
Sans arriver à me résoudre
À faire un choix antinomique.
Parfois mes amours me concassent
La tête et les virilités
A coups de pilons à menaces
Dans l’mortier d’mon intimité
Mais même si, maintenant, c’est sous vide
Qu’il faut s’aimer sans que ça coûte,
Mon cœur n’a pas pris une ride :
Je les aime toutes!

{Refrain}

J’aurais pu visiter les sphères
Anesthésiantes du pavot
Ou de ses consœurs naturelles
Ou de ses confrères de labo
Mais j’étais déjà tête-en-l’air,
À peine sorti du berceau.
Aucune raison de faire appel
À de douteux trempolinos
Et puis l’industrie anonyme
Du septième ciel, du sixième sens
Qui fait son beurre dans les abîmes
Où plongent les largués de l’errance,
Cette industrie, je la maudis
Comme l’entreprise de blanchissage
Qui planque ses coffres bien remplis
Dans les alpages.

{Refrain}