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Les paroles de la chanson
« Démocratie »
Michel Bühler

Ainsi le vieux menteur a quitté le pouvoir
Et l’ peuple souverain appelé à voter
A choisi l’Iznogoud, le teigneux à l’œil noir
Pour marcher à sa tête, pour le représenter
Et l’ peuple souverain, chapeau la claivoyance!
Par sa majorité librement exprimée
L’a jugé respectable et méritant confiance
Et digne qu’on le suive et digne d’être aimé

Douce France!

Ainsi le matamore et ses rodomontades
Se r’trouve enfin calife. Des années qu’il se pousse,
Qu’il intrigue et grenouille planqué en embuscade
Prêt à tout pour dev’nir le premier d’entre tous
C’est une vie d’ambition qu’est couronnée ici
Marquée par le mensonge et le mépris des lois
Où la trahison est une pratique établie
Où les promesses n’engagent que celui qui les reçoit

Douce France!

Ainsi dans l’ camp d’en face, les éléphants barissent
Et poussent des cris de baronnes effarouchées
Alors qu’ils sont semblables et compères et complices
Plus une once d’audace, plus l’ombre d’une idée
Et les ondes flagornent et la presse est muette
Je veux dire qu’on n’y voit guère d’indignation
Ça n’a rien d’étonnant puisque toutes les gazettes,
Ou quasi, appartiennent aux marchands de canons

Douce France!

Ainsi les renégats viennent à la gamelle
Sans vergogne à la soupe, les v’là en rangs serrés
Arrivistes et faux-culs se ramassent à la pelle
Le spectacle est superbe qu’en même temps à pleurer
Et le cow-boy obtus dans sa marche à la guerre
Bénissant le Dieu bon, compte un allié de plus
Pleurez les démunis, crevez les pauvres hères
Voici le temps des brutes, le temps des parvenus
La pauv’ consolation que l’on pourrait avoir,
Mais je ne sais s’il y a lieu de rappeler ça,
C’est qu’ si l’ peuple est encore un couillon dans l’histoire
Un cornard, un cocu, un porteur de grands bois
Il n’est pour cette fois pas tout seul dans ce cas

Douce France!