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Les paroles de la chanson
« Etoiles invisibles »
Orelsan

Y’a plus personne dans le cockpit
J’fais des plans sur la météorite
J’m’invente une dignité dans les égo-trips
Mon album c’est les chroniques d’un névrotique
Ma musique électronique c’est la rhétorique de mes nerfs optiques
J’crois que le bonheur c’est d’être autiste
J’ai des pensées morbides
J’ai pas besoin d’un docteur, j’ai besoin d’un exorciste
On s’envoie dans l’espace la tête sur orbite
Mais dès les premiers spasmes la descente c’est du hors piste
J’déteste être à cours de tease, passe moi la bouteille
J’traine la nuit et mène une double vie a la Bruce Wayne
J’suis juste une tour de Pise que mes potes soutiennent
J’écris les jours de pluies, aigris
M’interroge où l’époque nous mène
Les majors sortent des albums comme j’sors ma poubelle
C’est porte ouverte à n’importe qui peut chanter la bouche pleine
Tu devrais monter sur scène avec un néon rose
C’est la seule chose qui manque à ton label pour être une maison close

Ohoh, j’passe des nuits, nuits, nuits a rien faire J’regarde le temps défiler
Pendant qu’la pluie, pluie, pluie frappe à la fenêtre
J’attends que le jour se lève
Seul, seul, seul face à moi même, j’attends que le jour se lève

C’est pas en insultant les meufs dans mes r’frains que je deviendrais quelqu’un mais j’aime bien
Donc lève le majeur ou lève les mains
Ça deviens de plus en plus dur de rester sain
Alors on cherche à jouir de la vie à s’en péter le frein
Pantin, smicard, nocturne à temps plein
J’réfléchis a des trucs bizarres, j’me fais des histoires sans fin
Seul face à l’homme dans le miroir j’attends le train
J’vie tard, j’kiff boire comme si y’avais pas de lendemain
J’m’implique dans rien, j’suis v’nu sur Terre pour voir
J’frais p’tet le bien quand j’aurais des super pouvoirs
Si t’es prêt a faire n’importe quoi pour accomplir tes rêves de gloire
Tu s’ras jamais une graine de star
Juste une bête de foire
J’veux que mes propos transforment l’agneau en bête sanguinaire
Parce que leur système forme des robots qui gamberge en binaire
Mon but c’est pas une pute, la tête et les seins remplis d’air
Peu importe la saison, j’reste un singe en hiver

Ohoh, j’passe des nuits, nuits, nuits a rien faire
J’regarde le temps défiler
Pendant qu’la pluie, pluie, pluie frappe à la fenêtre
J’attends que le jour se lève
Seul, seul, seul face a moi même, j’attends que le jour se lève

Et il pleut tout le temps dans cette ville de merde
La nuit j’écris mes prises de tête, mes crises de nerfs
Sur des beats de Scread.
Rappeur à la p’tite semaine, la vie que je mène
Y’a marqué "On t’la met profond" entre les lignes de ma fiche de paye
Fort en théorie, nul en pratique
On cherche a vivre des trucs fantastiques mais on fait que des conneries
J’ai tout le temps la gueule dans mes ordis, j’ai plus envie de sortir, m’éclater
J’voudrais dormir des années, j’suis décalé
J’me lève quand la nuit tombe
A côté de mes pompes
J’regarde le monde se dégrader, noyé dans la pénombre
J’compte les secondes
J’voudrais déployer mes ailes, pouvoir rejoindre le ciel étoilé
Formaté par l’habitude
J’m’enferme dans ma p’tite bulle
J’titube éclairé par la d’mi lune.
Épaulé par mes étoiles invisible, 7ème magnitude
Certains rêvent de signer en majors pendant qu’on en fabrique une

Ohoh, j’passe des nuits, nuits, nuits a rien faire
J’regarde le temps défiler
Pendant qu’la pluie, pluie, pluie frappe à la fenêtre
J’attends que le jour se lève
Seul, seul, seul face a moi même, j’attends que le jour se lève