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Les paroles de la chanson
« Faux frère chapitre 4 »
Falcko

A Cette époque j’habite Masséna Place de Vénétie
Paris 13 entre Chinatown et ces pd d’vil’s
Le foot et les bécanes, la relation Père et Fils
La haine est bénéfique et les grands me parlent de bénéfices
Quand on prend un but, j’cris fallait tacler ça
A cette époque j’suis qu’un gamin le soir rien qu’j’arrache des sacs
Mes crampons, c’est une paire d’Atémi
Mais t’inquiètes j’te rentre des virgules même avec une balle de tennis
On vit à la dure, on veut finir à la Juve
Donc quand on s’fait péter on crie nique son père la juge!
A cet âge là pour pour 2 dollars on te balaye
Vas-y Youss fais pas l’gamin sale batard paye ta canette!
Et quand les profs me disent de lire j’réponds : « Vis ta ive »
Et J’passe toute mes aprèm à Italie 2
J’suis au collège, pas de Nike et de Cortez
Mais j’remercie Dieu car j’ai toujours du lait avec mes cornflakes
Les profs disent que dans ma tête ça tourne pas rond
Et qu’aux réunions parents profs ils voient jamais mes Darons
A cette époque déjà j’ai le seum
Pas encore numéro 9, numéro 8 Paris FC c’est le club
Et le soir J’regarde les matchs sur une télé HS
Et j’entends l’Daron, lui, parler en cachette
Ca commence par « S’il savait »
Il s’avère que j’sais qu’c’est la hass
Car les cafards sortent d’la poubelle
J’te l’jure sur la vie d’ma mère


Refrain :

Tu sais l’effet qu’ça fait de dormir dans des Parcs?
Dans des goves, dans des escaliers, dormir dans des squares?
Tu sais l’effet qu’ça fait? Non tu n’le sais pas
Et pourtant tu m’juge et c’est bien ça qui nous sépare
Tu sais l’effet qu’ça fait de dormir dans des parcs?
Dans des goves, dans des escaliers, dormir dans des Squares?
Tu sais l’effet qu’ça fait? Non tu n’le sais pas
Et pourtant t’ouvre ta leugue et c’est bien ça qui nous sépare


A cet âge commence les tragédies
Donc comme au foot 3-4-3 offensive sera la stratégie
Cette Peur de mourir disparaît
13 ans, Paris 13, treizième étage ça porte la poisse à ce qui paraît
Et les gos s’croient au Mississippi
Les serrer? Autant essayer d’se défendre lors d’un conseil de discipline
J’rap pas encore, j’m’en bats les couilles de l’Olympia
J’fais des one à one au foot avec Brahim des olympiades
Et j’joue solo de 18 à 20
Devant le petit muret mais dans ma tête j’suis déjà au Parc des Princes
J’rêve de percer, c’est comme ça que j’me rassure couz
Au fait l’ascenseur marche environ 6 mois sur 12
On siffle les meufs comme des chiens d’la casse
Et ça balance des stylos sur le prof criant « Nique ta mère » du fond d’la classe
Fin du premier chapitre porte de Choisy place d’Italie
A cette époque j’sais pas c’est qu’le début d’ma vie


(Refrain)


On est 6 mois plus tard et la Daronne me dit dégage de là
J’fais l’bonhomme, intérieurement je chiale des flaques de larmes
« Prends tes affaires ton sac Nike j’veux plus t’voir
J’te reconnais plus cabrón barre-toi d’ici j’veux plus d’toi! »
A cette époque y’a aucune go qui m’accoste
5 ans plus tard j’pourrais serrer même si j’sors un jogging Lacoste
Dans mes prières j’dis à Dieu qu’c’est la merde ici-bas
Et que mes douches je les prends dans des piscines municipales
2 dollars dans les poches je fais tiep
J’vais au foyer kinfry j’suis l’seul latino qui mange du tiep
J’arrache des daronnes, ta morale fait la à d’autres
2 semaines passées dehors et crois-moi qu’y’en aura d’autres
A cette époque j’aurais pu t’chwara tes sapes
Mon pantalon était plus blanc il était gris tellement il était sale
J’charge mon portable à la prise dans un hall
Et la journée j’fais crari que tout va bien devant ma go
J’passe mes journées posté à Masséna devant le même immeuble
A midi j’vais chwara des to-ga à Lidl
J’marche la casquette baissée mais toujours la tête haute
J’ai peur de personne Dieu me protège de la haut
La nuit j’dors sans plus
Souvent j’reste éveillé, dur de trouver le sommeil tout comme le Noctambus
De mes 13 piges à mes 18 peu importe le quartier
Y’aura beaucoup d’autres nuits dehors j’suis prêt à l’parier


(Refrain)


Si j’ai pas pris la grosse tête, c’est pas parce-que j’suis quelqu’un d’bien
C’est juste que chaque jour j’me rappelle que j’reviens d’loin
Si j’ai vécu sans habitat, c’est qu’la Daronne avait des principes
Et voulait pas sous son toit un fils dans la bicrav
J’ai fais des erreurs qui s’effacent pas à la bombe
Mais j’ai pas honte d’avoir été comme un vagabond
J’suis passé partout entre la banlieue et Paris
Donc maintenant quand j’emménage j’défais même plus mes valises
Si j’te dis ça c’est pas pour t’raconter ma life
Pour te dire que les faux sont en vie mais qu’les vrais ne sont pas là
Beaucoup confondent le pilon et le rap
Et comme des poucavs sans penser aux conséquences se mettent à sortir les blazes
Des mecs que j’considérais comme des re-frè
Donc si j’bétom demain, cimer je sais à qui j’le devrais!
Bref aujourd’hui ça va et c’est le principal
Même si j’ai pris plus de patates que dans un combat d’freefight
Ici c’est avec le pilon que l’on fait son chiffre
Pour sortir mon album pas besoin de ta maison de disque
Donc j’dédiasse tous les bonhommes en cabane
Ou ceux comme Mister You qui sortent leur bum-al même en cavale
Si j’suis encore en vie c’est que Dieu a pardonné mes fautes
Et même si je n’suis pas lui, je pardonne les vrais comme les faux
Pour ce qui est de la Daronne j’en suis pas fier
Mais j’vais toujours la voir à Paris Sud elle sait qu’personne n’est parfait
Et sache qu’un chien de la casse retombe toujours sur ses pattes
Aujourd’hui j’ai enfin repris un teum-teum à Masséna


(Refrain)


Ce couplet j’le dédicace, tu l’écoutes ap c’est pas grave
La première pour Dieu Tout Puissant sans qui je n’serais pas là
L’autre c’est pour la miff, la Daronne et le Daron
Celui qui malgré la chienneté m’a offert mon premier ballon
Ceux qui brûlent dans l’enfer du carpla sans lance flamme
J’pense à Badiaga car les bonhommes ne balancent ap
A la team à Masséna quand ça bombait le torse
A Baps qui m’a accueilli quand je dormais dehors
A tous les shabs qui sur des rin-té galèrent
Une pour mes petits KRS et Kedzo à Montgallet
Ici c’est ris-pa donc forcément on rit peu
Kasded à Karim et Yacine enfermés à ry-Fleu
A Adib l’arracheur de PSP
A Ve-sti mon bougzer de Clichy PLC
A ceux qui prêchent la bonne parole que tu dises Amen ou Amîn
J’pense aux vrais Lakdar et Lamine
A ceux qui pécou la cess au verre pilé
Une pour mon petit ALI d’Aubervilliers
A Ceux qui m’connaissent quand j’faisais des parcmètres
A la relève STK des 4C jusqu’aux Pâquerettes
A Samset pour les transacs à Cannes sans prendre le péage
A mon boug RIBA
La même amertume Ka2s, Ana2s
Pour le chapitre 1 « l’amour est dead » à la Brigade de Nègres
A Fahd quand dans mon ventre c’était le désert
A toutes les shabounettes et La brigade de G-gen
A Marouf Tarek Daoud et Idriss
Le pilote Nazim pour les allers retours à Grigny
A ceux qui grandissent loin des grands apparts
A toute la famille Belhaoui et Diangana
A Nasser meskin C-ptik Chiaras Tisk
Yacco Yassin Bram’s Walid Nesta Sismik
Dil’s Smith de l’Essonne tâteur de Ekivok
Doussaï de Los Asnières et l’épilogue
Pour finir une pour ceux que j’ai oublié, tous les frères
Et tous les fans qui me supportent et connaissent tous mes textes!


(Refrain)


Latino, je représente mes couleurs comme à L.A Haha!
Mais si j’étais noir tu m’appellerais le prince de Bel-Air!