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Les paroles de la chanson
« Géneration sacrifiée 2 »
Rohff

(Ils nous ont pris pour des teubé!)

Sachez... que... si autant d’jeunes se sacrifient, c’n’est pas pour rien.
Y’a aucun plaisir à s’suicider c’est pour assouvir notre faim.
Avant la fin d’cette chienne de vie,
On espère en vain respirer une meilleur vie enfin quite à risquer sa vie enfin c’est notre avis.
Toute une génération noyée par la fume, la solitude,
Et quand on marche en bande chacun a son vécu, son attitude,
Ses réactions, ses pulsions, ses ambitions, ses directions;
Le plus souvent dans l’banditisme et l’transactions,
Pour les gens qui font d’l’argent intelligemment.
Quant aux mineurs qui agressent les gens dans la rue méchamment,
Un conseil : joue pas l’malin avant qu’ce soit trop tard, avant qu’tu fasse de la taule,
Tombe dans la fume, l’alcool, va à l’école déconne pas,
Car c’est ta mère qu’en souffrira, tes p’tits frères qu’t’influanc’ra, l’état qui en rira.
Ecoutes-moi : fais pas la tête de mule, ou conneries sur conneries t’accumules,
Pendant qu’tu t’la raconte devant tes potes c’est l’système qui t’encule.
C’est ridicule. Combien on commencé comme toi?
Et aujourd’hui plus âgés qu’toi, combien regrettent la chance que t’as?
Génération sacrifiée, j’explique pourquoi c’est comme ça, pourquoi on est comme ça,
Qu’est-ce qui nous pousse à faire ça.
J’vois qu’ils parlent de plus en plus de délinquance à la télé,
Laisse-moi m’en mêler, j’vais aux débats d’tous ces enculés.
Politicards de merde, démagogues. Rohff refuse le dialogue.
Ils nous prennent pour des mongols, veulent qu’on consulte des psychologues.
Ils s’fouttent de not’ gueule, nous endorment avec les grands mots français.
J’ouvre ma gueule, hardcore révolté au sourcils froncés.
J’récite la vie d’tous les jours, ça s’passe au bat des tours,
Des citées HLM au ghettos et ces alentours.
Hardcore l’décors qui m’entourent.
J’t’en prie viens faire un tour, tu sais très bien où ça s’trouve, donc ne fais pas d’détours.
Approche de la délinquance, des mauvais garçons, la prudence.
Fais face aux conséquences d’ton institution,
D’ton intelligence, et d’tes circonstances chrétiennes.
Etat d’urgence chaotique. Pour les familles d’Afrique entourée que d’racistes et d’flics.
En majeur partie, y’a qu’des cist-ra, répartis dans la police, justice en tant qu’magistrats.
Complices de l’état, et du programme qui nous est imposé, croyant apprivoisé,
Dans la prison ceux qui veulent s’opposer.
Mais rien à foutre pour les cas sociaux qui sortent du placard,
C’est la banqueroute donc on r’vient au point d’départ, sur la même route.
Vu qu’rien n’a changé, et qu’sans argent impossible de t’ranger.
En France, même avec des papiers t’es qu’un étranger.
Sachant qu’ils volent notre oseille, c’qui fait d’leur vie une merveille,
Sombre au sommeil dans la misère jusqu’à c’que la mort les réveille, la veille d’la fin du monde.
L’amour m’a rayé d’son parcours, t’es aller en cours,
C’est rien les risques, afin d’trouver une porte de secours.
Ici personne cri au secours c’est chacun pour soi.
Où qu’on soit, s’en sortir, sans compter sur qui que ce soit.
Tous dans l’même cas, famille nombreuse cette galère,
Déconcerté par une enfance laborieuse, c’est l’échec scolaire.
Maint’nant, c’est la rue qui t’attends au tournant,
C’est pas d’ta faute ni celle de tes parents c’est celle du gouvernement,
Qui fait payer, les fiscs, les impôts, à nos parents à plein pot, qui eux travail sans repos.
Sachant qu’ils ont des gosses à nourrir, leur scolarité à suivre,
Le loyer, l’électricité à payer pour survivre, avec quoi, une misère, comparé à vos salaires.
Bandes d’enculés d’vos mères, à cause de vous on fait pleurer nos mères.
Comment veux-tu qu’il règne une bonne atmosphère de famille,
Qui ai d’l’affection, du bonheur, comme chez vous les che-ri?
Avec une telle situation, y’a d’quoi péter les plombs sous la pression.
Vous sacrifiez nos génération.
Les jeunes du ghettos soufrent d’une douleur atroce,
Qui nous vient du fond du coeur, c’qui nous rend plus féroce.
Quand le cont’nu de nos coeur renforce nos conceptions d’la vie,
Les mauvaises péripéties, nous endurons endurcis, noircis, renfermés.
Notre état d’esprit de rage provoque l’orage qui lui fait couler les larmes comme la pluie.
Aujourd’hui, le sang coule autant qu’hier, parc’que l’système pose le même problème qu’hier,
Cause des pulsions meurtrières.
Les jeunes s’affrontent malgré qu’c’est l’même combat,
Deux trains qui s’rencontre à 100 à l’heure ça fait des dégâts,
Du carnage, pour le pas nous dressons en âge.
Et quand on s’entre-tue c’est pour leur victoire qu’on s’engage.
Dans ma rue, y’a des mec qui biz, des p’tits qui jouent au foot,
Quand au toxicos qui shit, j’leur fait pas la bise, mais j’les shoot.
Parc’que tu vois, moi la came ça m’dégoute, écoute, si toi tu la r’fourgue,
C’est ton problème, chacun sa route.
En c’qui m’concerne j’ai assez d’poisse pour qu’j’en rajoute,
Et j’ajoute, que j’ai foi en Dieu, l’enfer je redoute, j’ai des principes.
J’suis pas d’ces types qui s’affirment comme disciples du Cheytane, participent au triomphe de Halam.
J’anticipe, ces 6-7 façon de marcher de travers, manière d’la r’mettre à l’endroit, car i’m’la fout à l’envers.
Et il s’avère qu’à tout les coups c’est nous qui payeront les risques,
Dans ces lieux spéciaux construits pour les cas sociaux,
T’as compris, la zon-pri, afin d’nous priver d’notre liberté.
On fait le nécessaire pour vivre et on survit dans la pauvreté.
Mon crew préfère mourir debout que vivre à g’noux.
Et ils nous appellent voyoux parc’qu’on déjoue les plans qu’ils projettent sur nous.
En gros j’sais c’qu’est le mal et le bien, et j’ai vu que nous faire du mal leur faisait du bien.
Ils nous ont tout donné pour nous détruire, anéantir,
Et à partir de leurs projets ils comptent tout reconstruire.
Ils s’tapent des délires sur not’ dos, mènent des expériences,
Prennent pas conscience qu’ils nuisent grav’ment à notre existence.
Quand j’pense qu’à Vitry à seize ans ça braque des banques,
C’qui montre à quel point c’est l’argent qui manque.
J’crois qu’ils s’rendent pas compte qu’ils mettent de l’essence dans l’feu,
Même les p’tits d’la citée tentent de tricher dans leur jeu.
En bas d’la pente, on essaie tous d’grimper comme on peut,
Afin d’répondre à nos attente puisqu’on n’peut compter sur eux.
Influencé par l’banditisme, jeunesse sacrifiée, répondez : que deviendront les p’tits d’mon quartier?
Puisque l’problème c’est l’argent, et sans argent c’est malheureux,
C’est vrai qu’il pourrit les gens, mais il nous permet d’être plus heureux.
Car assoiffé par un bonheur dont on rêve tant, dont on souhaite tant,
Paix autant suffisamment pour être contents.
Depuis qu’le temps, a pour meilleur amie la réussite,
On a trop longtemps attendu donc on procède à l’illicite.
On s’incite, s’entraîne, puisqu’on traîne ensemble,
Vu qu’nos situations s’ressemblent il est normal qu’on s’assemble.
Ensembles, on fait des choses qu’on aurait jamais voulu faire,
Et quand ça marche mon frère, c’est sûr qu’t’ira l’refaire.
C’est plus fort que toi, sans ça tu n’es rien, plus moyen,
T’as froid, t’as faim, tu d’viens c’galérien qui voit les gens passer,
Les belles voitures passer, et là tu t’sens dépassé.
Quand tu sens l’temps passer, en silence, tu pète les plombs,
Tu perds la raison, très vite t’en trouve une autre celle de la tentation pour l’évasion.
Tragique destin, quand tu as pour option la rue,
À l’école tu n’comprends rien, parc’qu’au fond tu suis plus.
Donc t’abandonne, et laisse ça pour tes petits frères,
En espérant que tes petites frères vont faire c’que tu n’as pu faire.
V’la qu’tu tombe dans l’alcool, les spliff, c’qui n’arrange pas les choses,
T’es toi fatigué, impulsif, qui revendique une vie en rose.
Rabza, renoi c’est vrai qu’ce mode de vie est insensé,
Mais une fois compris c’qu’on prône, c’est soit nous enfoncer,
Si tu veux pas comprendre, c’est qu’t’es un peu défoncé.
Une fois j’ai réalisé enfin dans quel fossé tu t’es lancé.
J’crois pas qu’c’est le destin qui veut qu’tu cours à ta perte,
Mais le système qui fait de sorte à c’que tu t’jette dans la merde.
Puis tu refuse de t’soumettre, et ça ils l’acceptent pas.
T’es pas chez toi, donc ils envoient leur fils avec toi.
La police tourne jours et nuits te voit galèrer,
Comme tu joues les caïds dans la rue on t’a déjà repéré.
Pour un p’tit bout de drogue douce, tu pourrais finir au poste,
Juste pour t’casser les couilles, poussé à bout tu riposte.
Et là t’as perdu, six millions d’façons d’nettoyer les rues.
" La France aux français " les immigrés n’en ont jamais voulu.
Dans ma rue, on a des babtou qu’ont perdu la boule,
Ils s’en battent les youkou, parc’que leur propre bled les refoule.
J’parle pas d’ces bouffons qui ont tout, qui s’laisse engrainer,
Mais ceux qui n’ont rien comme nous, ont la rue pour destinée.
C’est triste, ce vice finit par nous avoir,
Plus tu persiste plus t’accentue la sentence du pouvoir.
Que j’sois responsable de toutes nos contraintes,
Ils portent atteinte à nos vies, laisse pas d’empreinte, qu’un homicide, et bien réfléchit.
Je sens la crainte en observant de loin les gamins,
Quand j’repense à hier en voyant aujourd’hui j’imagine demain.
Sur le terrain, i’ voudront nous abattre comme du bétail,
On f’ra la guerre dans nos quartiers, transformés en champs d’batailles.
Vu qu’pour un rien, ils déconne le P38 pour braquer, par moi j’ai un,
C’est pas à un alcoolique qui faut refiler un tar-pé.
Une forte pensé aux autres tués d’la mains d’la police,
Protégée par la loi écrite sûr’ment par la main d’un raciste.
Pour tous mes frères incarcéré au microphone j’insiste,
J’suis pas v’nu là en tant qu’humaniste, mais en tant qu’soldat qui résiste.
Même si on en a marre, qu’ils ont tourné nos vies en cauch’mars,
Nous perdont pas espoirs, nous resterons débrouillards.
J’pense qu’à l’avenir, faudra penser à construire d’autres prisons,
Parc’que l’béton voit grandir sur lui des nouvelles générations.
Ouais j’te parle des marmots qui jouent au foot à la citée, hein!
Pour l’instant ils sont inconscients, mais bientôt ils s’ront conscient qu’sans argent tu n’es rien,
Et ils f’ront tout pour l’avoir, comme nous ils vont s’démerder.
Hein, j’vais pas t’faire un dessin!
Et ils auront ces idées aux grands d’quartiers.
Et avec fierté ils en parl’ront comme beaucoup aujourd’hui.
Tu vois, pourtant au départ on était tous des bébés innocents...