Les paroles de la chanson
« Hôtel beau rivage »
François Morel
C’est sur le livre d’or de l’Hôtel Beau Rivage
Qu’un ancien général a écrit «Mes hommages»
Une vieille a écrit d’une main qui tremblait
«Merci de tout mon cœur, recevez mes pensées»
«Merci pour votre accueil et votre gentillesse»
A noté une dame, en laissant son adresse
«Je souhaite qu’au plus tôt nous puissions revenir»
A signé un monsieur «et meilleur souvenir,
Quel dommage vraiment qu’il ait fait mauvais temps
Nous aurions profité d’un séjour si charmant»
C’est sur le livre d’or de l’Hôtel Beau Rivage
Qu’un enfant, sagement, dessine des nuages
Un certain Jean-Baptiste indique en bas de page
Combien il s’est fait chier à l’Hôtel Beau Rivage
Précisant justement et plusieurs fois encore
Qu’il a passé des jours, un peu comme un rat mort
Il y a souvent des mots d’inspiration banale
Mais quelquefois aussi des phrases originales
«J’ai baisé comme un fou» signé Alain Decaux
L’écriture est gracieuse mais c’est hélas un faux
«Nous ferons, croyez-le, souvent votre réclame
Merci», tiens, c’est signé "Jean-Paul II et Madame"
C’est sur le livre d’or de l’Hôtel Beau Rivage
Qu’un enfant, sagement, gribouille des nuages
Il y a un autographe aussi de Michel Blanc
Qui sobrement a mis «Bien amicalement»
«Puisque le livre dort» a signé un narquois
«Eh bien, je vous en prie, ne le réveillez pas»
«Je suis venu ici pour la première fois
Un jour de canicule en juillet soixante-trois
Le décor a changé mais j’ai tout reconnu»
Note un représentant, encore un peu ému
La vie s’écrit ainsi, ordinaire, illisible
Convenue, insolente, en colère ou paisible
C’est sur le livre d’or de l’Hôtel Beau Rivage
Qu’un enfant, sagement, déchire ses nuages.
Qu’un ancien général a écrit «Mes hommages»
Une vieille a écrit d’une main qui tremblait
«Merci de tout mon cœur, recevez mes pensées»
«Merci pour votre accueil et votre gentillesse»
A noté une dame, en laissant son adresse
«Je souhaite qu’au plus tôt nous puissions revenir»
A signé un monsieur «et meilleur souvenir,
Quel dommage vraiment qu’il ait fait mauvais temps
Nous aurions profité d’un séjour si charmant»
C’est sur le livre d’or de l’Hôtel Beau Rivage
Qu’un enfant, sagement, dessine des nuages
Un certain Jean-Baptiste indique en bas de page
Combien il s’est fait chier à l’Hôtel Beau Rivage
Précisant justement et plusieurs fois encore
Qu’il a passé des jours, un peu comme un rat mort
Il y a souvent des mots d’inspiration banale
Mais quelquefois aussi des phrases originales
«J’ai baisé comme un fou» signé Alain Decaux
L’écriture est gracieuse mais c’est hélas un faux
«Nous ferons, croyez-le, souvent votre réclame
Merci», tiens, c’est signé "Jean-Paul II et Madame"
C’est sur le livre d’or de l’Hôtel Beau Rivage
Qu’un enfant, sagement, gribouille des nuages
Il y a un autographe aussi de Michel Blanc
Qui sobrement a mis «Bien amicalement»
«Puisque le livre dort» a signé un narquois
«Eh bien, je vous en prie, ne le réveillez pas»
«Je suis venu ici pour la première fois
Un jour de canicule en juillet soixante-trois
Le décor a changé mais j’ai tout reconnu»
Note un représentant, encore un peu ému
La vie s’écrit ainsi, ordinaire, illisible
Convenue, insolente, en colère ou paisible
C’est sur le livre d’or de l’Hôtel Beau Rivage
Qu’un enfant, sagement, déchire ses nuages.
