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Les paroles de la chanson
« Je me barre »
Keny Arkana

J’ai jamais squatté la routine
Et le manque de vie qui se tasse, sac à dos à l’arrache, allez hop! J’me casse
J’vais pas laisser ma vie prisonnière de la leur, quitte à galérer ici, je m’en vais galérer ailleurs
Tchao tchao les éducs! J’me barre! Vous pouvez appeler les flics, fermer la porte, j’passerai par la fenêtre c’est clair!
J’ai ma liberté qui m’attend juste devant
J’vais pas la faire patienter... 1, 2, 3 tchao tout le monde!
Allez pas le temps pour le blabla, j’suis toujours la seule à partir
Putain! Aucun de mes potes n’a jamais été de la partie
Là où le système ensorcelle à coup de vibes sordides
Pour moi un enclos est fait pour essayer d’en sortir
Alors j’me barre!
Besoin d’aller respirer autre part
Ici, on veut me dresser et me faire avancer au pas
Moi j’ai besoin de liberté, de vibrer dans son aura
Les flics au cul j’les entends dire : "La petite on l’aura" (ouais ouais)

{Refrain, x2}
J’me barre!
Tchao tchao le foyer, j’me barre!
Je m’en vais respirer autre part!

Toujours en train d’improviser à chacune de mes courses
Dans les bras de la liberté un tas de contrôleurs à mes trousses
Portée par le vent, allez dire aux uniformes sur les nerfs
Qu’ils ne m’attraperont même pas en rêve!
Mes nuits dehors, réveillée par un frisson
En éveil même quand je dors, connectée à mon intuition
J’ai rien à craindre, bercée par le chant de la lune
La chance dans les mains, libre enfant de la rue
Loin du monde des adultes illogique et rigide
Fugitive de leur enclos, narguant flics et vigiles
Fuck! c’est peut-être con mais c’est ainsi
J’insiste! Vos lois sont immorales, ma délinquance a des principes!
Alors laissez-moi en paix, vous pouvez toujours attendre
Si vous voulez me voir ramper, plutôt une balle dans la tempe!
Enivrée, là où mon coeur me porte, j’m’en irai
Moi j’suis faite pour vivre entre les mailles de vos filets!

{au Refrain, x2}

Libre, ça m’suffit c’est impec!
Moi j’suis bien quand j’ai rien car pour être libre faut avoir rien à perdre
Ma liberté a rendu vert les hommes en bleu
Cage d’escalier comme logis j’change de maison quand j’veux
J’change de ville quand j’veux, élue sans domicile
J’vagabonde les yeux ouverts, l’enfant des rues est en visite
Me méfiant de l’adulte comme de la peste
Car l’adulte est une balance, un collabo ou un traître
Crois-en mon expérience!
Sous pression car ma juge est en colère
Laissez-moi vivre, t’façon j’ai plus l’droit d’aller au collège
Alors merde! Aujourd’hui j’ai quatorze piges, j’fugue depuis un bout de temps
J’ai pris de la bouteille et j’ai besoin de personne!
La vie m’éduque et la vadrouille m’ouvre l’esprit
Les rencontres m’apprennent bien plus que leurs profs
Bref c’est l’école de la vie à l’air libre, là où le ciel est l’toit
Entre ciment et belle étoile