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Les paroles de la chanson
« L'aviateur rigolo »
Paul Lack

Je suis aviateur, mais j’ai tellement de pannes
Qu’on appelle mon ballon le p’tit Aéropanne
Ses hélices sont en bois, au printemps, elles fleurissent
Tout le monde connaît leurs fleurs, ce sont les fleurs d’hélice
Pour qu’il vole très haut, j’ viens d’inventer, c’est drôle
Un moteur à pignon, car on sait qu’ pignon vole
Et comme je suis prudent, le tout est fabriqué
Avec du bois d’ Campêche, de Campêche de tomber

J’ suis aviateur
Et grâce à mon petit moteur
C’est moi le champion d’ la hauteur
De la longueur et d’ la largeur
J’ suis aviateur
On peut dire que j’ suis sans pudeur
Bien qu’ Bérenger l’ait défendu
Moi, je suis toujours dans les nues

Plus l’aviateur est laid, plus il va haut tout d’ suite
Car vous savez très bien que le lait monte très vite
Contre le vent du Nord, si je vole aisément
C’est qu’avant de partir je bouffe du vole-au-vent
L’autre jour dans les airs contre un clocher je bute
Et je n’ pus qu’à grand peine éviter la culbute
Alors j’ gueule au clocher, ça c’est d’ la distraction
"Prends ta droite, sale clocher! Espèce de Collignon!"

J’ suis aviateur
Et grâce à mon petit moteur
C’est moi le champion d’ la hauteur
De la longueur et d’ la largeur
J’ suis aviateur
Et je peux dire d’un air blagueur
Que sans être cambrioleur
Je monte-en-l’air, y a pas d’erreur

Lorsque mon appareil vient à quitter la terre
On dirait un oiseau planant dans l’atmosphère
Aussi je viens d’ trouver un joli petit nom
À mon oiseau géant, je l’appelle "Le Faucon"
L’autre jour, un copain me dit "Quelle différence
Y a-t-il entre ton ballon et ton intelligence?"
Et comme je trouvais pas, il me dit en riant
"C’est lui qu’est qu’un Faucon... t’en peux pas dire autant"

J’ suis aviateur
Et grâce à mon petit moteur
C’est moi le champion d’ la hauteur
De la longueur et d’ la largeur
J’ suis aviateur
Et cocu! mais ça porte bonheur
Comme j’ai des cornes de cerf, les gens
M’ont surnommé : Le Cerf-volant

Une autre fois en planant, voilà que je chavire
Sur une grue à vapeur, déchargeant un navire
Par le fond d’ mon falzar comme j’étais accroché
Je m’écrie en riant "Cette grue m’a raccroché"
Enfin, un jour vêtu avec grande élégance
D’un costume kaki, dans les airs je m’élance
Sur une voiture Richer, je tombe avec fracas
Et mon costume kaki devint un costume kaka

J’ suis aviateur
Et grâce à mon petit moteur
C’est moi le champion d’ la hauteur
De la longueur et d’ la largeur
J’ suis aviateur
L’autre jour je rencontre un farceur
Qui m’ dit "Pour être oiseau, vois-tu
Y n’ te manque que des plumes... au dos"