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Les paroles de la chanson
« La partouze »
Lynda Lemay

J’ai pris le grand couteau à viande
Qui reposait sur le comptoir
Entre un flacon de coriandre
Et un autre de poivre noir

J’avais préparé un souper
T’en aurais pas cru tes papilles
Mais lorsque minuit a sonné
Tu étais encore invisible

Je suis sortie, ainsi armée
Nos deux bouteilles de vin dans l’ corps
Je les ai bues à ta santé
Maintenant, j’ les digère à ta mort!

J’ai essayé ton cellulaire
C’était toujours le répondeur
J’ai même essayé chez ta mère
Chez tes copains puis chez ta sœur

Maintenant, j’ me rends à la brasserie
La vieille baraque au bord du lac
Voir si c’est là que tu m’oublies
Et j’ai mis l’ couteau dans mon sac

Sur le trajet, j’ t’appelle encore
Mais plus j’ t’appelle et moins t’es là
Moins ça répond et plus j’ crie fort
Je sens la rage qui monte en moi

Je me stationne tout d’ travers
Je cherche ton camion du regard
Je croise deux de tes compères
Y disent qu’y t’ont pas vu ce soir

Alors, en route pour le village
J’ m’en vais t’ coincer à ton adresse
J’ vois dans ma tête comme une image
T’ es pas tout seul et t’ es nu-fesses

Dire que y a ton souper dans l’ fourneau
Qu’est calciné comme mon orgueil
Dire que ça sentait bon tantôt
La coriandre et le cerfeuil

J’ suis pas un ange, j’ suis pas à jeun
Mais j’ mérite pas qu’on s’ paie ma gueule
S’y faut qu’ j’ te retrouve avec quelqu’un
Alors qu’ tu m’as laissée toute seule

Je sais que j’ vais mal réagir
Mais j’ai comme une curiosité
Que j’ai comme pas l’ choix d’assouvir
C’est une foutue nécessité

Appartement quatre cent douze
j’ colle mon oreille sur ta porte
Ça sent le fort et la partouze
J’ai plus d’ contrôle et je m’emporte

À grands coups d’ pied, j’essaie d’ouvrir
T’as dû fermer avec un meuble
Je gueule, je cogne et je vois v’nir
Le vieux concierge de l’immeuble

Y veut qu’ j’ me calme et il m’attrape
Y me conseille de me contenir
Alors j’ lui fous un grand coup d’ sac
Et j’ vois son cou s’ mettre à rougir

Ça doit être toi, mon écœurant,
Qu’ a signalé le neuf un un
Parce qu’en deux temps et trois mouvements
La police a r’trouvé l’ défunt

C’est sûr que j’ m’en vais en prison
J’ai pas d’ remords, j’ suis une jalouse
J’ suis sûre que l’ concierge est un con
Qu’allait te r’joindre dans ta partouze!