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Les paroles de la chanson
« La revolution »
Michel Sardou

Le monde vieillit.
Le monde périt.
Le monde va bientôt disparaître
Mais ne crains rien.
Un jour prochain,
Il te fera renaître
Fille de Dieu,
Fille de Dieu.

Bientôt la terre,
De sang couverte,
Verra l’agneau des cieux paraître.
Mais ne crains rien.
Un jour prochain,
Il nous fera renaître
Fille de Dieu,
Fille de Dieu.

Un jour, la liberté,
Cette fille au bras levé,
Belle comm’un ciel d’été,
Nous fera renaître.
Un jour l’humanité,
D’un mot fraternité,
D’un long rêve éveillé,
Elle nous fera renaître,
Elle nous fera renaître.

Mes aïeux furent bons patriotes
Mais n’étaient pas des sans-culottes
Car, n’en déplaise à Robespierre,
Et autres ci-devant derrières,
Le fait de gouverner cul-nu
N’est pas un brevet de vertu.

Si la France était menacée,
Comme eux j’irais mourir à pied,
Peut-être bien au même endroit,
Quelqu’un me dira ça ira
Mais qu’on brûle un bout de mon champ,
Alors je me ferais chouan.

Il était déjà vieux, le siècle des lumières,
Quand il a décidé d’en vivre les idées,
Ignorant les menaces d’une soirée de Brumaire
Qui mangerait en herbe la jeune liberté,
Elle avait de bonnes intentions,
La Révolution.

Dans sa juste révolte et sa belle innocence,
Elle permettait d’un coup à chacun d’exister.
Humain sans rien devoir au hasard de naissance,
Elle nous faisait égaux dans la fraternité.
Elle avait de bonnes intentions,
La Révolution,
La Révolution.

Mes aïeux furent de bons patriotes
Mais n’étaient pas des sans-culottes
Car, n’en déplaise a Robespierre,
Et autres ci-devant-derrières,
Le fait de gouverner cul-nu
N’est pas un brevet de vertu.
Si la patrie est en danger,
Je fais serment de m’engager.
J’irai au moulin de Valmy,
Au pont d’Arcole, à Rivoli,
Mais qu’on touche un cheveu des miens,
Et je me ferai vendéen.

Pour proclamer les droits de l’homme,
Je m’inscrirai aux jacobins
Mais comme je crois au droit des hommes,
Je passerai aux girondins.

Pourquoi a-t-elle si vite, au gré des circonstances,
Oublié l’essentiel des leçons de Voltaire,
Proclamé des suspects, prêché l’intolérance,
Transformé Germinal en un froid Vendémiaire?
Elle avait de bonnes intentions,
La Révolution.
Elle avait de bonnes intentions,
La Révolution,
La Révolution.

Un jour, la liberté,
Cette fille au bras levé,
Belle comm’un ciel d’été,
Nous fera renaître.
Un jour l’humanité,
D’un mot fraternité,
D’un long rêve éveillé,
Elle nous fera renaître,
Elle nous fera renaître.