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Les paroles de la chanson
« La superbe »
Benjamin Biolay

On reste, Dieu merci, à la merci d’un conifère
D’un silence inédit, d’une seule partie de jambes en l’air
Le soleil est assis du mauvais côté de la mer
Quelle aventure, quelle aventure!

On reste, Dieu merci, à la merci d’un abribus
Ne reste pas ici, on entend sonner l’angélus
Le soleil est jauni, plus triste que le cirque Grüss
Quelle aventure, quelle aventure!

On reste, Dieu merci, à la merci d’un engrenage
D’un verre de Campari, du bon vouloir de l’équipage
Paris est si petit quand on le regagne à la nage
Quelle aventure, quelle aventure!

{Refrain:}
On flâne, on flaire
On flaire la flamme
Singulière
On gagne, on perd
On perd la gagne
La superbe

On reste, Dieu merci, à la merci de l’amour crasse
D’un simple démenti, d’une mauvaise vie, d’une mauvaise passe
Le silence est aussi pesant qu’un porte-avion qui passe
Quelle aventure, quelle aventure!

On reste, Dieu merci, à la merci d’un sacrifice
D’une mort à crédit, d’un préjugé, d’un préjudice
Le soleil s’enfuit comme un savon, soudain, qui glisse
Quelle aventure, quelle aventure!

{au Refrain}

On reste, Dieu merci, à la merci d’un Nembutal
Du plafond décrépi qu’on observait à l’horizontale
Le soleil est parti, la neige tombe sur les dalles
Quelle aventure, quelle aventure!

On reste, Dieu merci, à la merci d’un lampadaire
D’une douleur endormie, d’un chasse-spleen un soir d’hiver
La vieillesse ennemie reste la seule pierre angulaire
Quelle aventure, quelle aventure!

On flâne, on flaire
On flaire la flamme
Familière
On gagne, on perd
On perd la gagne
La superbe

La superbe

On reste, Dieu merci, à la merci d’une étincelle
Quelque part à Paris, au fin fond du bar d’un hôtel
Dès la prochaine vie, jurer de se rester fidèles
Quelle aventure, quelle aventure!

La superbe, la superbe, la superbe
La superbe
Quelle aventure, quelle aventure!