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Les paroles de la chanson
« Le marionnettiste »
Georges Chelon

J’aime bien, de tout là-haut,
Voir en bas ce qui se passe
Si les choses sont en place
Si tout évolue comme il faut
Marionnettiste universel
Dans mon océan de ficelles
Je coupe, je noue, je démêle
Il est bien rare que je m’emmêle

J’avais pourtant bien dit "Tu ne voleras point
Ni ne mentiras ni tueras ton prochain"
J’avais donné des ordres, laissé des consignes
Dans les livres sacrés, tracé les grandes lignes
C’est moi qui ai tout fait, le soleil et la pluie
Les oiseaux et les fleurs, la chaîne de la vie
Ça devait durer toute une éternité
Et c’est cassé

{Refrain:}
Hé, fils, même si c’est la galère
Hé, fils, il faut retourner sur Terre

On a eu un petit problème l’autre fois
On met une croix dessus, on oublie tout ça
Prends douze hommes avec toi, des fidèles
Fais-moi cesser ces querelles
Va leur dire de ma part que je suis très fâché
Que la prochaine fois, c’est moi qui descendrai
Qu’ils ne fassent plus de mal à ma planète
Sinon... les trompettes!

{au Refrain}

J’aime bien, de tout là-haut,
Voir en bas ce qui se passe
Si les choses sont en place
Si tout évolue comme il faut
Marionnettiste universel
Je veille à ce que tel et tel
Se conforment à l’ordre idéal
Regardons si tout est normal

On me met sur le dos tous les maux de la Terre
C’est à cause de moi que tout va de travers
On emprisonne, on torture, on assassine
Quiconque ne croit pas en ma bonté divine
On se sert de moi pour passer sa colère
On m’abreuve de sang autant que de prières
On bénit en mon nom aussi bien les enfants
Que les bateaux de guerre et les régiments

{au Refrain}

Père, ils ne valent pas le mal que l’on se donne
Laissez tomber la Terre, laissez tomber les hommes
Prenez vos ciseaux d’or et coupez la ficelle
Vous ne pouvez plus rien ni pour eux ni pour elle
Le ver est dans le fruit depuis les origines
Elle ne tournera jamais rond, la machine
Faites-vous un autre jouet dans l’espace
Oh, de grâce!

Hé, fils, écoute, c’est ma prière
Hé, fils, même si c’est la galère
Hé, fils, je te le jure, c’est la dernière
Hé, fils, fois que je t’envoie sur Terre