Les paroles de la chanson
« Le pauvre noir »
Émile Lavielle
Le front couvert de sueur et de sang
Un pauvre noir des côtes de Guiné,
Marchait courbé, sous un fardeau pesant
En maudissant sa triste destinée
Ne pouvant plus porter son lourd fardeau
Il s’écria "Maître à l’âme cruelle,
J’ai dans mon cœur une douleur mortelle
Au pauvre Noir, donne un peu de repos {x2}
Depuis vingt ans je travaille pour toi,
Mes bras nerveux ont défriché tes plaines
Mais maintenant, je suis vieux tu le vois
Mon sang glacé se flétrit dans mes veines
Te souviens-tu qu’au bord de ce ruisseau
Je t’ai sauvé des fureurs de la hyène!
Sois généreux! Prends pitié de ma peine!
Au pauvre noir, donne un peu de repos {x2}
De me frapper qui t’a donné le droit?
Dieu me créa, dis-tu, pour être esclave
Ne suis-je pas un homme comme toi?
Crois-tu qu’un noir ne peut pas être brave?
Tes coups de fouet ont déchiré ma peau,
Fait frissonner mon cœur dans ma poitrine!
Le tigre est fort, mais le lion le domine
Au pauvre noir, donne un peu de repos {x2}
Te souviens-tu Saint-Domingue en courroux
Quand il fallut abolir l’esclavage?
Le peuple noir fit ployer les genoux
Aux lâches blancs qui manquaient de courage
La liberté déployant son drapeau
A pour toujours supprimé le servage
En me frappant, tu détruis mon courage
Au pauvre noir, donne un peu de repos" {x2}
Le cœur brisé, le pauvre malheureux,
Pour éviter d’autres nouveaux outrages,
Prit son fardeau les larmes dans les yeux
En maudissant l’homme au pâle visage
Huit jours après, priait sur son tombeau
Un enfant noir dont la voix mâle et fière
Fit le serment de venger son vieux père
L’âme du noir goûte enfin le repos {x2}
Un pauvre noir des côtes de Guiné,
Marchait courbé, sous un fardeau pesant
En maudissant sa triste destinée
Ne pouvant plus porter son lourd fardeau
Il s’écria "Maître à l’âme cruelle,
J’ai dans mon cœur une douleur mortelle
Au pauvre Noir, donne un peu de repos {x2}
Depuis vingt ans je travaille pour toi,
Mes bras nerveux ont défriché tes plaines
Mais maintenant, je suis vieux tu le vois
Mon sang glacé se flétrit dans mes veines
Te souviens-tu qu’au bord de ce ruisseau
Je t’ai sauvé des fureurs de la hyène!
Sois généreux! Prends pitié de ma peine!
Au pauvre noir, donne un peu de repos {x2}
De me frapper qui t’a donné le droit?
Dieu me créa, dis-tu, pour être esclave
Ne suis-je pas un homme comme toi?
Crois-tu qu’un noir ne peut pas être brave?
Tes coups de fouet ont déchiré ma peau,
Fait frissonner mon cœur dans ma poitrine!
Le tigre est fort, mais le lion le domine
Au pauvre noir, donne un peu de repos {x2}
Te souviens-tu Saint-Domingue en courroux
Quand il fallut abolir l’esclavage?
Le peuple noir fit ployer les genoux
Aux lâches blancs qui manquaient de courage
La liberté déployant son drapeau
A pour toujours supprimé le servage
En me frappant, tu détruis mon courage
Au pauvre noir, donne un peu de repos" {x2}
Le cœur brisé, le pauvre malheureux,
Pour éviter d’autres nouveaux outrages,
Prit son fardeau les larmes dans les yeux
En maudissant l’homme au pâle visage
Huit jours après, priait sur son tombeau
Un enfant noir dont la voix mâle et fière
Fit le serment de venger son vieux père
L’âme du noir goûte enfin le repos {x2}