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Les paroles de la chanson
« Le voisin »
Miossec

Si un de ces quatre je m’évapore
Crois-tu que tu penseras à moi enfin
Pour mes amis ma femme c’est clair je serai mort
Et pour toi que serais-je bien
Un voisin de palier qui s’évapore
Comme ça du jour au lendemain
Peut peut-être faire naître des remords
Si c’est pas trop demander j’aimerais bien
Faire couler quelques larmes sur ton corps
Que l’on essuie d’une revers de main
En se disant qu’il y a comme un trou dans le décor
Un truc qui fait que tout tient plus très bien
On regarde l’horizon on y croit quelques jours encore
Puis on descend les poubelles comme chaque matin
C’est vrai et maintenant je le déplore
Tu me bouleverses et je n’y peux rien
J’aimerais tant que ça te perfore
Toi que je n’ai fait qu’effleurer en vain
Que ça puisse enfin toucher ton corps
Moi qui n’y ai jamais posé les mains
Si un de ces quatre je m’évapore
Je me dilue un de ces quatre matins
Comme un coup de pagaie dans l’eau qui dort
Ca fait splaoutch quelques vagues et puis plus rien
Car mon marécage pue un peu la mort
Sans le moindre effort on s’y enfonce jusqu’aux reins
C’est vrai et depuis longtemps je le déplore
Les sables mouvants je connais très bien
J’aimerais tant que ça te perfore
Toi que je n’ai fait qu’effleurer en vain
Que ça puisse enfin toucher ton corps
Moi qui n’y ai jamais posé les mains
Si un de ces quatre je m’évapore
Dans un mois un jour ou même demain
Y’a que le nom sur la sonnette qui changera encore
Et la boîte aux lettres sera peut-être repeinte
Il n’y avait que ce palier entre nos corps
Quand on se croisait parfois le matin
Mais c’est ma femme que tu adores
C’est vrai qu’on était de bons voisins
J’aimerais tant que ça te perfore
Toi que je n’ai fait qu’effleurer en vain
Que ça puisse enfin toucher ton corps
Moi qui n’y ai jamais posé les mains