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Les paroles de la chanson
« Les fils d'artaud »
Damien Saez

À la fleur de mes nuits
Aux amoureux dans l’incendie
À tes yeux qui salivent
À ces choses qui arrivent
Aux horizons du soir
Pourquoi pas à l’espoir?
À ces vins qui tiennent chaud
À nos ivres bateaux
Au plaisir, au désir
De tout quitter sur un soupir
Aux adieux, aux toujours
Aux promesses, aux amours
Aux noirceurs à nos coeurs
Aux lueurs à nos peurs
À ton coeur fatigué
À nos travers, nos libertés
À nos bouches essoufflées
À trop les embrasser
À nos bouches essoufflées
À trop les embrasser

Aux bistrots résistants
Aux alternatifs enfants
Aux violettes, au printemps
Aux obscurs, aux arborescents
Aux navires échoués sur les trottoirs aux condamnés
À ces chants des esclaves
À ces océans sans rivage
Aux enfants de Truffaut
À nous les fils d’Artaud
Aux amours sans chapelle
Aux nuits à bouffer ton fiel
Au coin des abat-jours
Aux armes de nos amours
À nos sangs littéraires
À nous deux, à la terre
Au siècle sans talent
Aux gloires pour des quarts d’heure de temps
À ton parfum de spleen
À s’aimer sous le chant du signe
Aux sens des écritures
Aux fils des littératures
Aux pays sans frontière
Aux coups de marteau sur les nerfs
Aux armes est oublié
À nous les désespérés
À nos coeurs écorchés
À nos corps embrassés
À nos corps écorchés
À nos coeurs embrassés

Le jour se lève et je ne vois
Que le silence aux horizons
Dans le jardin de mes enfances
Je crois qu’il est mort le pinson
Sûr ça ne sera pas rose
Mais les écorchures à nos mains
Nous garderons le souvenir
De mon pinson dans le lointain
Suivons le chant du vent des plaines
Qui nous mènera au printemps
Et puis qui sait sur le chemin
Chanter le chant des partisans
Nous serons fiers, nous serons humbles
Et notre sang sera du vin
Des amours pour soigner la terre
Des infinis contre le rien
Ami viens te joindre à la table
Oh non c’est pas celle du roi
Mais les âmes y sont solidaires
Et mon amour sera pour toi
Les vagabonds des soleils noirs
Au loin des villes sans lumière
Ont gardé au fond un espoir
Celui du loup dans les clairières
Notre étoile a le goût du souffre
Mais elle éclaire comme un millier
De chandelles en processions
Des oriflammes à l’horizon
Allumons-nous sous les grandes ourses
Non nous ne sommes pas funéraires
Nous sommes fils de la renaissance

Sous le drapeau des libertaires
Sous le drapeau
Sous le drapeau
Des libertaires
Des libertaires
Des libertaires