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Les paroles de la chanson
« Les fleurs du pauvre dandin »
Jacques Douai

En allant cueillir des jonquilles,
J’ai rencontré la Jeanneton.
Elle avait perdu sa faucille,
Et n’avait pas coupé le jonc.
Je l’ai recherché avec elle,
Hélas, quand nous l’avons trouvée,
La Jeanneton s’est en sauvée.
Et puis bonsoir les demoiselles.

Lorsque j’ai repris mon chemin,
Des jonquilles il n’y en avait plus.
Pauvre Dandin tu l’as voulu,
Tu l’as voulu, pauvre Dandin.

Les jonquilles étaient à vendre,
Sur la grand place du marché.
Un gendarme pour les défendre,
Un fil d’or pour les attacher.
Plus moyen de conter fleurette,
Aux Jeannetons des alentours.
Adieu les fleurs, adieu l’amour,
Adieu les chansons du poète.

Je n’ai jamais été malin.
À midi tout était vendu,
Pauvre Dandin tu l’as voulu,
Tu l’as voulu, pauvre Dandin.

Quand un Dandin meurt à la guerre,
Il a son nom dans le journal,
Une croix blanche au cimetière,
Et des obsèques municipales.
Avec un tant soit peu de veine,
On lui redonne alors ses fleurs.
Un peu de terre un peu de pleurs,
Son fils est prêt pour la prochaine.

Une messe demain matin,
Sera chantée pour son salut.
Pauvre Dandin tu l’as voulu,
Tu l’as voulu, pauvre Dandin.

Comme le disait ma grand-mère,
Voilà déjà bien des années,
À force de cracher en ’l’air.
On reçoit la pluie sur le nez,
La pluie, la tempête et l’orage,
récolte des semeurs de vent.
Tant de gros-jeans comme devant,
Bientôt ils vont me mettre en cage.

Jeanneton et les gens de bien,
La guerre, les morts, ça n’a pas plu.
Pauvre Dandin tu l’as voulu,
Tu l’as voulu, pauvre Dandin.