Les paroles de la chanson
« Les péniches rondes »
Gérard Delahaye

Quand t’es sur une péniche
Tu vois les villes qui nagent
Anvers, Strasbourg
Tu les vois qui défilent
Comme sur un livre d’images
Tu les revois au retour

J’ai vu des villes et des foules
J’ai fait l’ tour du monde
Sur toutes les mers
Mais de tous les bateaux
C’est les péniches rondes
Que j’ préfère

J’ai connu Isabelle
Quand elle avait seize ans
A l’écluse cinquante-quatre
Son père était une brute
Il la battait souvent
Et elle se laissait battre

Quand je passais sur le fleuve
Je m’arrêtais un moment
Et elle était belle
Tout au fond de la péniche
Comme dans le ventre d’une maman
Je me serrais contre elle

Au milieu des étoiles
Se glissaient les nuages
Dans les fleuves du ciel
On s’ disait pas grand-chose
C’était mieux qu’un voyage
Plus doux que Noël

J’ai quitté les péniches
Et je vends des bagnoles
Dans un pays sans fleuve
J’ai appris par hasard
D’un de ses copains d’école
Qu’aujourd’hui elle est veuve

{x2:}
Et je repense à tout ça
En regardant dans mon verre
Tous ces glaçons qui fondent
Je me demande ce que je fous là
Puisque, au fond, ce que je préfère
C’est les péniches rondes

C’est les péniches rondes {x2}