Les paroles de la chanson
« Nadar »
Zed Van Traumat
Modeste opérateur d’une belle invention
Dont il faut remercier messieurs Niepce et Daguerre
J’ai pour état civil Félix Tournachon
De métier "fixateur" des grâces éphémères
Jeunes filles au teint clair, militaires à bacchantes,
Bambins à blondes anglaises, poètes échevelés,
Je fixe sur les plaques l’humanité touchante
Qui vient poser au fond de mon studio des vanités
Mais malgré mon amour de l’Homme
Et pour l’amour de l’art
Je ne suis rien ni personne :
Nadar
Artiste un peu bohème, doux rêveur, bon à rien
J’ai ouvert ma boutique au peuple parisien
Mon renom grandissant, depuis ce jour l’attire
Mais ce n’est pas à moi qu’il s’applique à sourire
Alors, machinal, comme une bête de somme
Je retouche au pinceau les gueules de carême
Je ponctue l’existence d’éclairs de magnésium
Mariages, décès, communions, baptêmes
Et pendant qu’ils gueuletonnent
J’immortalise les bambochards
En n’étant rien ni personne :
Nadar
Je suis l’absent de tout tableau, de toute image, de tout cliché
L’absent de toute fête, de toute noce, de tout banquet
Mystérieux témoin, minuscule reflet
Dans l’œil des sujets
Mon visage a pour masque une boîte à soufflets
Mon âme évolue dans le secret des chambres noires
Mon œil, à peine ouvert, est sitôt refermé
Le nitrate d’argent me tient lieu de mémoire
Mais sous ces allures bouffonnes
J’aiguise mon regard
Moi, je ne suis rien ni personne :
Nadar {x4}
Dont il faut remercier messieurs Niepce et Daguerre
J’ai pour état civil Félix Tournachon
De métier "fixateur" des grâces éphémères
Jeunes filles au teint clair, militaires à bacchantes,
Bambins à blondes anglaises, poètes échevelés,
Je fixe sur les plaques l’humanité touchante
Qui vient poser au fond de mon studio des vanités
Mais malgré mon amour de l’Homme
Et pour l’amour de l’art
Je ne suis rien ni personne :
Nadar
Artiste un peu bohème, doux rêveur, bon à rien
J’ai ouvert ma boutique au peuple parisien
Mon renom grandissant, depuis ce jour l’attire
Mais ce n’est pas à moi qu’il s’applique à sourire
Alors, machinal, comme une bête de somme
Je retouche au pinceau les gueules de carême
Je ponctue l’existence d’éclairs de magnésium
Mariages, décès, communions, baptêmes
Et pendant qu’ils gueuletonnent
J’immortalise les bambochards
En n’étant rien ni personne :
Nadar
Je suis l’absent de tout tableau, de toute image, de tout cliché
L’absent de toute fête, de toute noce, de tout banquet
Mystérieux témoin, minuscule reflet
Dans l’œil des sujets
Mon visage a pour masque une boîte à soufflets
Mon âme évolue dans le secret des chambres noires
Mon œil, à peine ouvert, est sitôt refermé
Le nitrate d’argent me tient lieu de mémoire
Mais sous ces allures bouffonnes
J’aiguise mon regard
Moi, je ne suis rien ni personne :
Nadar {x4}