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Les paroles de la chanson
« Partir »
Blacko

Partir, partir loin, parce que c’est douloureux
Retrouver son chemin, ses origines, aller mourir parmi les siens
Partir, partir demain, car mon cœur est amoureux
Il veut poursuivre son chemin, oui partir là où l’emmène le destin

Je suis venu te dire que je m’en vais
Comme l’aurait dit Gainsbourg, mon amour
Etouffé par le béton, moi je rêve d’espace et de forêt
je dois sortir un moment pour faire un tour
Aller plonger ma crinière dans la rivière
Voir le ciel embrasser la mer
Ecouter le chant de l’oiseau
Cueillir des fruits remplis de lumières
Prier pour remercier le père
Car son travail est grand et beau
J’en ai assez des ces tours bétonnées qui osent se dresse vers les cieux
Elles me rappellent un roi fou et sa flèche pointée vers Dieu
J’en ai assez de ces chemins goudronnés qui mènent tout droit à la perdition
Ici je me sens plus à ma place, ici tout s’entasse
La pollution, la crasse, petit lion a besoin d’espace
J’ai besoin de laver mon esprit sous l’eau courante
Celle qui sort de leurs robinets n’est qu’eau mourante
Le ciel n’est presque plus étoilé, la route et leur système est voilé
Babylone sait qu’elle va tomber mais ne veut le dévoiler
Je ne veux pas mourir ici, pas de cimetière parisien
Ma place est à Jérusalem près de mon roi, oui parmi les miens
L’hiver me rend bien trop triste, maman de pleurs pas
Je suis un enfant du soleil je ne t’abandonne pas
Tu as choisi papa, et sa couleur noir
J’ai besoin de comprendre qui je suis
Je dois comprendre mon histoire
Je dois

Partir, partir loin, juste en fermant les yeux
Imaginer autre chose, être la fleur sous la rosée du matin
Partir, partir, voir les anciens, suivre le paille en queue
Pour écouter ses conseils car lui au moins il sait vraiment d’où il vient

Un jour viendra où je devrai rendre les comptes
Mon âme témoignera et déversera mes secrets sans honte
Mes pieds diront où j’suis allé, mes yeux ce que j’ai regardé
Ma bouche s’occupera des mensonges que j’ai proliférés
Mais mon corps dira qu’il a connu la luxure
Car j’ai déjà couché sans que ça n’engendre progéniture
La gourmandise, oui je la connais bien
Car j’ai déjà rempli mon ventre sans connaître la faim
L’avarice aussi m’a déjà côtoyé
J’ai sorti des pièces devant le mendiant alors que j’avais des billets
La paresse m’a regardé dans les yeux
Car j’ai jeté le réveil dans le mur pour dormir un peu
La colère sait comment s’emparer de moi
Elle jette du sel sur mes blessures pour me pousser à voir en bas
L’orgueil est rusé, il me connaît par cœur
Il m’a déjà visé et j’ai aimé quand il m’a lancé quelques fleurs
L’envie est traitre, elle vient même si t’as pas envie
Elle te caresse doucement et prend possession de ta vie
Avant mon départ, j’espère qu’ils seront tous partis
Car pour ce départ, oui c’est avec un sourire, que j’aimerais

Partir, partir loin, pour rejoindre Dieu
Quand l’âme quitte le corps et le bas monde, quand c’est ton tour parce qu’il le veut
Partir, si je pars demain, j’espère que j’aurai fait au mieux
Toute façon je verrai bien si au bout du tunnel c’est rouge ou lumineux