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Les paroles de la chanson
« Pépère moïse, mémère agnès »
Georges Dor

Pépère Moïse, mémère Agnès
C’était dans le temps de ma jeunesse
On allait tous les jours de l’an
Leur dire nos beaux p’tits compliments
On arrivait, toute la famille
Le père, la mère, les dix enfants
Et on entrait tous à la file
Y a donc de la place au jour de l’an

Après c’était le bal
Qu’a chanté Filion
Le grand bal de la parenté
Quand tout le monde était arrivé

Y avait le mon oncle des États
Qui calait les sets en anglais
La ma tante qui jouait au piano
L’Ave Maria de Gounod
Puis y avait moi et mon enfance
Et l’enfance qui revient jamais!

Pépère Moïse, mémère Agnès
C’était dans le temps de leur vieillesse
La vie s’achève doucement
Pour les grand-pères, les grand-mamans
On les entoure de tendresse
On fait comme si de rien n’était
Mais c’est autour d’eux qu’on s’empresse
Y seront p’t-être pas là l’an prochain

Y dansent encore la gigue
Mais ça dure pas longtemps
C’est rien que pour nous faire plaisir
Après ça tout le monde est content

Et puis le bal se continue
Sur le prélart ciré du salon
Avec les mon oncle, les ma tante
Qui dansent au son de l’accordéon
Ça vous fait tout un "happening"
Comme on n’en reverra plus jamais!

Pépère Moïse, mémère Agnès
C’était dans le temps de l’allégresse
On n’avait pas besoin de bébelles
Pour être heureux la veille de Noël
Avec deux pommes et une orange
On entendait chanter les anges
Gloire à Dieu au plus haut des Cieux
Et sur la Terre, faites vos jeux!

C’était comme une serre chaude
Au cœur des longs hivers
Un abri contre la frayeur
Quand venait le soir et la noirceur
Et quand il fallait se quitter
C’était comme si c’était pas vrai
Chacun allait de son côté
Je me demandais où c’ qu’on s’en allait
On s’en allait tous vers la vie
Et pour la vie qui revient jamais