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Les paroles de la chanson
« Vingt-neuvième hiver »
Coline Malice

À notre trentième printemps
Ce n’est plus l’heure d’ tout bousculer
On a compris avec les ans
Qu’il faut aussi savoir rester

À notre trentième printemps
Commence l’envie pour certains
De prendre un chien, d’ faire des enfants
Ou d’ prendre le temps d’ souffler un rien

À notre trentième printemps
Ce n’est plus l’ temps de l’insouciance
Car on se doit de devenir grand
On apprend aussi le silence

À notre trentième printemps
La vie fait parfois des cadeaux
On a le job qu’on voulait tant
Nos amis se font des marmots

Moi, pour mon vingt-neuvième hiver
J’ai comme un sac à dos en tête
Je chante sur de nouveaux airs
J’ commence seulement à faire la fête

Moi, pour mon vingt-neuvième hiver
J’ veux m’offrir ce qu’il y a d’ plus beau
Oui, moi, je vais lever mon verre
Car je vais repartir à zéro

À notre trentième printemps
C’est presque comme une renaissance
On a perdu l’adolescent
Qu’on a aimé dans la souffrance

À notre trentième printemps
On allume les bougies, le soir
Autour d’un repas, on prend le temps
De parler de tous nos espoirs

À notre trentième printemps
Ça fait déjà un fameux bail
Qu’on joue parfois à faire semblant
Que nous n’avons aucune faille

À notre trentième printemps
Pour certains, c’est la nostalgie
Pour certains, c’est le tout fout l’ camp
Pour certains, c’est de la survie

Moi, pour mon vingt-neuvième hiver
J’inviterais bien mon amour
À partir dessus la Terre
Histoire que ça dure toujours

Moi, pour mon vingt-neuvième hiver
Je me sens prête à prendre le large
Sans grand costume, sans être fière
J’ai toujours écrit dans la marge

À notre trentième printemps
Les parents nous lâchent l’esprit
C’est pas pour dire, il était temps
D’ se sentir libre d’être grandi

À notre trentième printemps
Pour certains, c’est déjà être vieux
Puis devant l’ regard des enfants
On a déjà l’air trop sérieux

À notre trentième printemps
Le corps a déjà ses cicatrices
Celles qu’on essaye de cacher tant
Elles laissent en nous leurs immondices

À notre trentième printemps
On sclérose parfois nos pensées
On s’ promène près du même étang
Qui a bercé nos jeunes années

Moi, pour mon vingt-neuvième hiver
Je sens toute ma différence
J’en oublie presque ma carrière
Tellement la vie c’est immense

Moi, pour mon vingt-neuvième hiver
Je vais peut-être tout changer
Bien qu’ l’automne soit ce que je préfère
Dans mon cœur j’ veux amener l’été

Puis, pour mon vingt-neuvième hiver
C’est idiot, mais je fais le vœu
Que tout le monde soit heureux sur Terre
Et puis moi aussi, avec eux