Les paroles de la chanson
« Comme abraham »
Félix Leclerc
Qu’il se lève celui qui ne s’paye pas dix minutes, dix minutes
De calomnie par jour
Qu’il se lève celui qui n’admet pas dans sa tête une présence
Défendue par jour
Qu’il se lève celui qui a donné son habit pour vêtir plus
Malheureux que lui.
Personne n’a bougé
Les saints courent pas les rues
Quelque chose à essayer
Les risées sont prévues.
Comme Abraham, Isaac et Jérémie
Le vieil Horace, Salomon et saint Louis
Lancer un câble à l’étoile dans la nuit
Tête hors de l’eau, vers quelque chose hors d’ici.
Porte-monnaie, parchemins et beaux tissus
Crédits, valeurs, placements à fonds perdus
Ca fait d’l’engrais et c’est vraiment perdu
Quand l’fil se coupe on part tout seul, on part tout nu.
Qu’il se lève celui qui n’a pas sur l’oreiller rêvé d’avoir
Sa revanche un jour
Qu’il se lève celui qui a failli mourir de joie au succès
De son ami un jour
Qu’il se lève celui qui accepterait l’agonie de son frère
Dans le lit un jour.
On vivra centenaires
On a trop de choses à faire
Dans une semaine aussi
Ca s’peut qu’tout soit fini.
Comme M’sieur Gandhi, Geneviève et saint Vincent
Et tous ces fous, insensés, ignorants
Ces dédaigneux de la gloire de ce monde,
Me joindre à eux l’espace d’une seconde.
Millions d’perdants, quelques gagnants et je vieillis
A droite la Terre, à gauche le Paradis
J’préfère la Terre, j’ai tort et je le dis
J’admire celui qui met le cap sur l’infini
J’envie celui qui met le cap sur l’infini
Quelqu’fois aussi, je m’embarquerais avec lui.
De calomnie par jour
Qu’il se lève celui qui n’admet pas dans sa tête une présence
Défendue par jour
Qu’il se lève celui qui a donné son habit pour vêtir plus
Malheureux que lui.
Personne n’a bougé
Les saints courent pas les rues
Quelque chose à essayer
Les risées sont prévues.
Comme Abraham, Isaac et Jérémie
Le vieil Horace, Salomon et saint Louis
Lancer un câble à l’étoile dans la nuit
Tête hors de l’eau, vers quelque chose hors d’ici.
Porte-monnaie, parchemins et beaux tissus
Crédits, valeurs, placements à fonds perdus
Ca fait d’l’engrais et c’est vraiment perdu
Quand l’fil se coupe on part tout seul, on part tout nu.
Qu’il se lève celui qui n’a pas sur l’oreiller rêvé d’avoir
Sa revanche un jour
Qu’il se lève celui qui a failli mourir de joie au succès
De son ami un jour
Qu’il se lève celui qui accepterait l’agonie de son frère
Dans le lit un jour.
On vivra centenaires
On a trop de choses à faire
Dans une semaine aussi
Ca s’peut qu’tout soit fini.
Comme M’sieur Gandhi, Geneviève et saint Vincent
Et tous ces fous, insensés, ignorants
Ces dédaigneux de la gloire de ce monde,
Me joindre à eux l’espace d’une seconde.
Millions d’perdants, quelques gagnants et je vieillis
A droite la Terre, à gauche le Paradis
J’préfère la Terre, j’ai tort et je le dis
J’admire celui qui met le cap sur l’infini
J’envie celui qui met le cap sur l’infini
Quelqu’fois aussi, je m’embarquerais avec lui.