Les paroles de la chanson
« Do, ré, mi »
Félix Leclerc
J’ai retrouvé ma p’tite chanson perdue
Assise sur ma chaise
En équilibre se tenait la clef de sol
Sur son genou dodu
Do répétait de sa hanche à son cou
Et faisait du trapèze
J’ai remonté jusqu’au creux de son bras
Mi y était déjà
Sur sa cheville j’ai trouvé un bémol
Qui riait comme un ange
« Viens t’amuser et rejoins sur sa gorge
Le mi qui dort debout »
Où est le la? Il est là voyons donc,
Ah, si vous saviez où!
Il sort souvent de son diapason
On comprend ça itou.
Maintenant que j’ai un coussin pour mon ré
J’peux passer aux dièses
Y’en a vingt-six comme des fils au buisson
Des roux, des argentés
J’en prends quatorze, j’y rajoute un bécarre
Voyez l’accord que j’ai
Et le point d’orgue, vous l’avez deviné,
À cheval sur son nez.
Je croyais aussi qu’un couplet suffirait
Mais le fa en colère
Me dit : « Félix, une chanson sans fa
Ça ne se fa plus guère ».
Je l’ai posé sur le bout de ma langue
Et mis dans son oreille
Voilà qu’de mi j’ai dérangé l’sommeil
Voilà le sol qui tremble.
Aidez-moi donc, je suis comme la flûte
Qui ne peut plus déchanter.
J’ai réveillé le peuple des septièmes
Qui rêvent de vengeance.
C’est plein de croches dans ce vaste clavier
En bandes sortent les blanches
J’ai bien trop peur de faire une symphonie…
La je finis ici
Mi, reste où tue es
Si tu veux voir les sphères
Colle ton do au sol
Ré apprends la musique
Et c’est ce que je fa.
Assise sur ma chaise
En équilibre se tenait la clef de sol
Sur son genou dodu
Do répétait de sa hanche à son cou
Et faisait du trapèze
J’ai remonté jusqu’au creux de son bras
Mi y était déjà
Sur sa cheville j’ai trouvé un bémol
Qui riait comme un ange
« Viens t’amuser et rejoins sur sa gorge
Le mi qui dort debout »
Où est le la? Il est là voyons donc,
Ah, si vous saviez où!
Il sort souvent de son diapason
On comprend ça itou.
Maintenant que j’ai un coussin pour mon ré
J’peux passer aux dièses
Y’en a vingt-six comme des fils au buisson
Des roux, des argentés
J’en prends quatorze, j’y rajoute un bécarre
Voyez l’accord que j’ai
Et le point d’orgue, vous l’avez deviné,
À cheval sur son nez.
Je croyais aussi qu’un couplet suffirait
Mais le fa en colère
Me dit : « Félix, une chanson sans fa
Ça ne se fa plus guère ».
Je l’ai posé sur le bout de ma langue
Et mis dans son oreille
Voilà qu’de mi j’ai dérangé l’sommeil
Voilà le sol qui tremble.
Aidez-moi donc, je suis comme la flûte
Qui ne peut plus déchanter.
J’ai réveillé le peuple des septièmes
Qui rêvent de vengeance.
C’est plein de croches dans ce vaste clavier
En bandes sortent les blanches
J’ai bien trop peur de faire une symphonie…
La je finis ici
Mi, reste où tue es
Si tu veux voir les sphères
Colle ton do au sol
Ré apprends la musique
Et c’est ce que je fa.