Les paroles de la chanson
« Le jardin »
Les Fatals Picards
C’est une affaire en or pour huit cents euros par mois
Présent dans le Routard depuis dix-sept cent trente-trois
Douze mètres carrés d’Afrique pour un Malien sans papiers
C’est un peu le Club sans la Méditerranée
En cas d’incendie, faut s’y prendre de bonne heure
Faire une demande de prêt pour obtenir un extincteur
Le genre d’endroit où tu peux toujours risquer
Le coup de grisou en préparant le mafé
Le concierge ressemble un peu à Indiana Jones
En moins Harrison mais en plus aventurier
Chaque semaine, un facteur meurt bêtement du tétanos
En distribuant le courrier
Mais Monsieur est ambitieux et dans un siècle ou deux
En se serrant la ceinture, il pourra vivre heureux
Dans le jardin d’un p’tit pavillon de banlieue
Avec une anglaise pelouse et des fleurs au milieu
Une statue grecque Jardiland, deux poissons rouges dans un bassin
Une véranda en kit, un barbecue en parpaings
Et pour comble du bonheur, un Père Noël cambrioleur
À cinq heures du matin, on peut croiser des Maliens
Dans des premiers métros, noirs de monde comme de peau
Y a tous les métiers du monde : dealer d’épis de maïs
Vendeur de solitude, gardien de nuit, les jours d’éclipse
Salut à toi le clandestin, police de l’air et des frontières
Tu es l’heureux gagnant d’un billet pour la fin du rêve
À part Michel Polnareff, on vient pas chez nous comme ça
Si l’ Dakar part de Dakar un jour, on te préviendra
Mais Monsieur est courageux et dans un siècle ou deux
En se serrant la ceinture, il pourra vivre heureux
Dans le jardin d’un p’tit pavillon de banlieue
Avec une anglaise pelouse et des fleurs au milieu
Une Blanche-Neige en plastique, un dauphin en coquillages
Une station météo, quarante-trois perruches en cage
Et pour vraiment faire classe, douze nains d’ jardin sur la terrasse
Dans la famille des expulsés, je voudrais le Malien renvoyé
Dans un Boeing bleu de mer, revoir la misère vue du ciel
Pour lui, c’est Paris-Bamako comme Manu Chao
Arrivé en charter sans Bernard Kouchner
Il a revu les plages, les pêcheurs, les mirages
Il a préféré prendre le train d’atterrissage
Mais Monsieur est trop frileux et dans une minute ou deux
Sans papiers et sans ceinture, il pourra finir heureux
Dans le jardin d’un p’tit pavillon de banlieue
Avec une anglaise pelouse et des fleurs au milieu
Une balançoire Jardiland, une tortue naine dans un bassin
Une jolie volière en kit, une table de pique-nique en parpaings
Et, pour la touche cruelle, un clandestin tombé du ciel {x2}
Présent dans le Routard depuis dix-sept cent trente-trois
Douze mètres carrés d’Afrique pour un Malien sans papiers
C’est un peu le Club sans la Méditerranée
En cas d’incendie, faut s’y prendre de bonne heure
Faire une demande de prêt pour obtenir un extincteur
Le genre d’endroit où tu peux toujours risquer
Le coup de grisou en préparant le mafé
Le concierge ressemble un peu à Indiana Jones
En moins Harrison mais en plus aventurier
Chaque semaine, un facteur meurt bêtement du tétanos
En distribuant le courrier
Mais Monsieur est ambitieux et dans un siècle ou deux
En se serrant la ceinture, il pourra vivre heureux
Dans le jardin d’un p’tit pavillon de banlieue
Avec une anglaise pelouse et des fleurs au milieu
Une statue grecque Jardiland, deux poissons rouges dans un bassin
Une véranda en kit, un barbecue en parpaings
Et pour comble du bonheur, un Père Noël cambrioleur
À cinq heures du matin, on peut croiser des Maliens
Dans des premiers métros, noirs de monde comme de peau
Y a tous les métiers du monde : dealer d’épis de maïs
Vendeur de solitude, gardien de nuit, les jours d’éclipse
Salut à toi le clandestin, police de l’air et des frontières
Tu es l’heureux gagnant d’un billet pour la fin du rêve
À part Michel Polnareff, on vient pas chez nous comme ça
Si l’ Dakar part de Dakar un jour, on te préviendra
Mais Monsieur est courageux et dans un siècle ou deux
En se serrant la ceinture, il pourra vivre heureux
Dans le jardin d’un p’tit pavillon de banlieue
Avec une anglaise pelouse et des fleurs au milieu
Une Blanche-Neige en plastique, un dauphin en coquillages
Une station météo, quarante-trois perruches en cage
Et pour vraiment faire classe, douze nains d’ jardin sur la terrasse
Dans la famille des expulsés, je voudrais le Malien renvoyé
Dans un Boeing bleu de mer, revoir la misère vue du ciel
Pour lui, c’est Paris-Bamako comme Manu Chao
Arrivé en charter sans Bernard Kouchner
Il a revu les plages, les pêcheurs, les mirages
Il a préféré prendre le train d’atterrissage
Mais Monsieur est trop frileux et dans une minute ou deux
Sans papiers et sans ceinture, il pourra finir heureux
Dans le jardin d’un p’tit pavillon de banlieue
Avec une anglaise pelouse et des fleurs au milieu
Une balançoire Jardiland, une tortue naine dans un bassin
Une jolie volière en kit, une table de pique-nique en parpaings
Et, pour la touche cruelle, un clandestin tombé du ciel {x2}